Les accidents à vélo sont rares, a fortiori en ville avec l’abaissement des vitesses et les aménagements cyclables qui se développent, et grâce à la hausse du nombre de vélos. On sait par ailleurs que malgré le risque de collision, la bénéfice à faire du vélo quotidiennement est massif pour la santé.

Rares, mais pas inexistants, même en respectant ces conseils cruciaux de sécurité. Allons au delà de la légende urbaine qui voudrait que les cyclistes seraient plus infractionnistes que les automobilistes/motards/piétons, colportée par certains assureurs ou médias particulièrement bienveillants.
Donc, que faire en cas d’accident ? :
1) Le vélo est un véhicule selon le Code et l’assureur, il faut donc toujours se munir d’un constat amiable d’accident sur soi, afin de pouvoir le remplir avec 1 éventuel tiers.
2) Dès l’accident advenu, si l’état du cycliste le permet : noter -ou photographier pour les rapides d’entres vous- la plaque immatriculation du véhicule tiers. (prévenir les conséquences d’un éventuel délit de fuite).
2 bis) Là encore, malgré un choc psychologique bien compréhensible, il faut d’entrée de jeu également partir à la recherche de témoins sur place, qui vont être précieux par la suite, et s’assurer de suite de leur téléphone et identité (s’ils viennent à devoir partir séance tenante), et échanger ses coordonnées.
3) S’il y a une quelconque douleur physique, alors dans ce cas là ne pas oublier (surtout si le personne tiers s’en va), d’appeler la police pour qu’elle fasse le constat (avec le témoin).
4) Puis les démarches classiques s’enchaînent : constat donc (qui va faciliter les déclarations futures auprès de l’assurance), police (dépôt de plainte parfois nécessaire), Assurance. Consultation médicale si besoin (ITT : Interruption Temporaire de Travail).
Nous citons ici intégralement un conseil d’une victime d’accident, suivi d’une procédure proposée par un contributeur du forum Velotaf :
Ce conseil avisé nous a été fourni par un assureur : en cas d’accident, il faut toujours s’arranger pour obtenir un constat, au besoin en feignant des douleurs pour que la police ou les pompiers interviennent. Sans constat, sans témoins, sans l’identité du conducteur, impossible de réclamer quoi que ce soit par la suite. Il s’agit également de prévenir d’éventuelles futures douleurs (à chaud les muscles sont parfois non douloureux).
Voici donc une PROCÉDURE a appliquer systématiquement en cas d’accident :
– Faire un constat avec témoins de préférence
– Utiliser les 5 jours ouvrés de délai pour arranger à l’amiable. Le dire au conducteur dans ces termes, en insistant sur le fait qu’il s’agit d’un principe pour avoir des garanties, que même si le type (ou la dame) a une bonne tête on ne peut faire confiance par défaut, et que vous ne l’enverrez pas puisque de toutes façons le type est irréprochable et que vous allez vous arranger sans problème. Simple précaution, quoi. Ça aidera sûrement pour établir le constat.
– Si refus du constat ayez mal et demandez à ce que ce soit la police qui fasse le constat. Si l’argument porte vous aurez le constat amiable sans la police. Sinon tant pis police.
– Au 5e jour ouvré (ou au 4e ça ne change pas grand chose) allez déposer votre constat et faire votre déclaration auprès de votre assurance (responsabilité civile comprise dans l’assurance habitation-Risques Autres que Véhicules à Moteurs). Dites-leur d’attendre votre feu vert pour établir leur recours contre l’assurance du tiers, parce que vous vous arrangez déjà à l’amiable. Au moins c’est dans le tuyau.
– Si l’arrangement amiable se fait, et si un contrôle médical (médecin traitant / médecin de votre boulot si il y a, pour un trajet domicile travail, qui est d’ailleurs considéré comme un accident du travail, pensez à cette déclaration là aussi) vous libère de tout soupçon de complication, alors dites au-revoir au règlement par les assurances.
– Si l’arrangement amiable foire, donnez le feu vert à votre assurance (envoi du devis, premier versement de l’assurance moins la franchise, puis à paiement de la facture envoyer la facture, l’assurance verse le solde, puis fait son recours contre l’autre assurance, et lorsqu’elle a gagné rembourse la franchise. En tout cas c’est comme ça à la MAIF. Si le tiers n’est pas assuré, je suppose que vous déboursez la franchise !)
– Si vous avez des soucis de santé, je ne sais pas, voyez avec votre assurance.
La page officielle de l’Etat à ce sujet, concernant l’assurance quand on roule à vélo.
D’autres idées de quoi faire en cas d’accident, sur Cycloblog
Pour les grands lecteurs, on jettera 1 oeil chez Isabelle et le vélo.
Merci pour vos astuces ci-dessous, suite à vos expériences, heureuses ou non, d’accidents à vélo.
Laisser un commentaire