Le baromètre vélo revient au printemps; on se prépare, devenez référent local

La Fédération française des Usagers de la Bicyclette (la FUB, dont notre association est membre) anime depuis 2017 une grande enquête périodique sur le vélo au quotidien en France. C’est le « baromètre des villes cyclables ». La dernière enquête a eu lieu en 2021. La 4e édition se tiendra au printemps 2025.

C’est un outil citoyen de construction des politiques publiques puissant.

Il est destiné aux élu·es et agent·es de collectivités, aux associations et aux médias locaux. Il donne des clés de compréhension de leur territoire en s’appuyant sur la parole des habitant·es. Cette parole construit une véritable d’expertise d’usage au quotidien du vélo, permettant d’aider les décideurs à prendre les meilleures décisions en matière de politique vélo.

La ville de Créteil était classée « F » soit « défavorable » au vélo en 2021.

Le baromètre permet:

  • d’évaluer les progrès de nos villes depuis la dernière édition, et à identifier les « points noirs »: les zones d’amélioration nécessaires, et à distinguer les meilleures villes cyclable
  • de sensibiliser les acteurs politiques, les urbanistes et les citoyen·es à l’importance de développer des politiques cyclables efficaces et inclusives
  • d’encourager le dialogue entre les différents acteurs pour faire émerger des solutions innovantes et durables en matière de politique cyclable
  • de rapprocher les citoyen·es concernés, dans des actions de tractage et d’échanges vivantes et motivantes

Pour être considérée, une ville doit recueillir un certain nombre de sondages: c’était 50 en 2021.

Pour cela il faudra faire remplir les sondages, un moyen c’est grâce aux tracts, assortis d’un QR code renvoyant vers la plate-forme. Le gros des opérations de tractage c’est pour le printemps, de mars à juin prochains.

Mais d’ici là, on se prépare, on s’organise, et ça passe par le recrutement de référents locaux.

Les personnes référentes seront formées pour bien connaître les rouages de la plateforme en ligne et mettre en place une stratégie de communication et de mobilisation efficace adaptée à leurs communes. Par exemple elles pourront:

  • Etablir des partenariats avec les autres acteurs locaux pour diffuser massivement l’enquête : collectivité, médias locaux, associations, magasins de sport, etc.
  • Intégrer les groupes WhatsApp/Facebook de quartiers, de parents d’élèves…
  • Définir des objectifs locaux pour cette nouvelle édition : qualification de toutes les communes de l’agglomération, recrutement de militants pour son association, etc.
  • Prendre contact avec le.la référent.e régional.e : La coordination de chaque région sera assurée par un.e référent.e régional.e qui assure le lien avec le national et coordonne la stratégie de la région.

Bref, si vous voulez faire bouger votre ville, vous pouvez d’ores et déjà rejoindre l’organisation, choisir votre commune d’action et préparer les opérations en vous inscrivant via ce formulaire.

En haut du podium en Val-de-Marne, Bonneuil-sur-Marne et son classement « C », soit plutôt favorable ».

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Que fait notre département de son mandat pour le vélo? On a mesuré: moins que les autres…

Les départements ont un rôle-clé à jouer pour le développement du vélo en Île-de-France. Ils gèrent des centaines de kilomètres de routes départementales, qui sont le support privilégié pour un réseau structurant de pistes cyclables.

Pour la première fois, le Collectif Vélo Île-de-France, dont notre association est membre, a compté le nombre de kilomètres de pistes aménagés par les départements franciliens (hors Paris) depuis le début du mandat départemental en 2021. Son bilan est là. A mi-mandat, tous les départements se sont emparés du sujet vélo, mais pas tous à la même vitesse !

Le Val-de-Marne peut ainsi être comparé aux deux autres départements de la petite couronne parisienne, la Seine-Saint-Denis et les Hauts-de-Seine. Il est bon dernier.

S’il a livré des aménagements emblématiques comme le carrefour Pompadour et s’apprête à transformer radicalement des axes incontournables pour le vélo à Vincennes et à Charenton-le-Pont, il avance moins vite que les deux précités. Depuis 2021, il a réalisé trois fois moins d’aménagements que la Seine-Saint-Denis par exemple. Il est parti plus tard (son plan vélo est pour 2024-2030), avec moins de moyens financiers et humains. Voyez les chiffres:

Tableau de comparaison des différents indicateurs relevés par le bilan mi-mandat du CVIDF pour les trois départements de la petit couronne (*plan SSD voté en 2019, décliné en programme d’action triennal)

Le Département doit aujourd’hui accélérer la mise en œuvre de son plan vélo adopté en 2023. Pour cela il doit lancer davantage d’études, à la manière des Hauts-de-Seine et de la Seine-Saint-Denis. Ce dernier a aujourd’hui une méthode de travail reposant sur la réalisation de plusieurs études en simultané, qui lui permet d’avoir toujours un chantier en cours ou prêt à démarrer.

La mise en place d’aménagements transitoires de qualité pourraient également sécuriser les cyclistes, favoriser la continuité cyclable et permettre de gagner du temps en attendant des travaux plus lourds. Ci-dessous, les associations dont la nôtre proposons une liste de tronçons dont le profil de voirie permet un aménagement transitoire sans difficultés majeures. Ils font tous partie du plan vélo et sont très attendus:

  • D148, depuis le Pont du Port-à-l’Anglais à Alfortville jusqu’à Joinville-le-Pont, via Maisons-Alfort
  • D4 à Joinville-le-Pont et Champigny-sur-Marne
  • D86 à Choisy-le-Roy jusqu’au carrefour Pompadour
  • D3 à Champigny (incluant le carrefour au croisement de la D3 et D145)
  • D103 à Charenton-le-Pont, entre le tram des Maréchaux et le rond-point Victor Hugo
  • D120 (Avenue Georges Clemenceau) à Nogent-sur-Marne
  • D143 à Fontenay-sous-Bois et place de l’Amitié entre les Peuples
  • D86 Nogent-sur-Marne et Le Perreux-sur-Marne (incluant le carrefour au croisement avec la D120 à Nogent et le carrefour au croisement avec la D34 au Perreux)
  • D274 à Vitry-sur-Seine
  • D252 Route de Mandres à Santeny

Au-delà de ces besoins, le Collectif recommande au département de revoir les moyens humains consacrés à la politique vélo à la hausse, et de mettre en place un comité vélo réunissant les collectivités du département et les usager·ères.

Photo d'un aménagement cyclable de type piste cyclable, bien séparé du trottoir piéton à gauche et de la chaussée voiturable à droite, avec une cycliste de dos.
Les services techniques du Département font montre d’une excellent qualité d’écoute, et délivrent des réalisations souvent exemplaires, on en veut davantage! Ainsi qu’un Comité vélo.
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« Bouclette », « fatbikes », travaux…: les infos piétons-vélo de l’automne

La « bouclette », balade festive et revendicative en bord de Marne le samedi 16 novembre

Place au Vélo sur Marne (PVSM), l’association locale pour Saint-Maur et Joinville, organise une « Bouclette », de 10h à 12h depuis le marché de Joinville jusqu’à la passerelle de la Pie (vers midi) : un événement à la fois festif et revendicatif, pour protester notamment contre les obstacles installés sans concertation par la ville de Saint-Maur devant l’ascenseur de la passerelle de la Pie. Notre billet et le courrier des assos aux élus ici. Nous y serons.

Pour Paul Varry et contre les violences motorisées, la mobilisation continue ! Témoignez, signez la pétition

Nous avons organisé des rassemblements à Maisons-Alfort et Créteil pour ce jeune cycliste, tué à Paris le 15 octobre, victime de violence volontaire.

Cette horreur a suscité une émotion sans précédent dans toute la France, et même au-delà de nos frontières. L’action des associations de la FUB et de sa tête de réseau a permis l’émergence d’une prise de conscience nationale sur le sujet des violences motorisées. Grâce à cet élan collectif, la FUB – fédération nationale des usagers de la bicyclette, dont notre association est membre –  a pu se placer en contributeur incontournable et exigeant sur le sujet. Elle maintient ainsi une forte pression médiatique et politique. Pour prolonger le mouvement de dénonciation de ces violences, nous avons besoin de l’engagement de chacun et chacune d’entre vous. Nous vous invitons à apporter votre témoignage et/ou à signer et relayer la pétition en ligne « Stop aux violences motorisées« .

Cette pétition doit montrer aux responsables politiques et médiatiques que ces violences ne sont pas un épiphénomène et que les victimes et les citoyens sont nombreux et mobilisée.

Les « Fatbikes », ces gros VAE souvent débridés, posent problème ! Nous en déconseillons l’achat

Notre association est intervenue dans ce reportage de M6 (journal télévisé « 1945 » du 28 octobre 2024) intitulé « Les « fat bikes » envahissent les villes… et leur vitesse inquiète ! ». Ces véhicules à la mode sont souvent débridés donc illégaux, générant des frictions et augmentant les dangers dans les pistes cyclables.

Leurs gros pneus n’ont aucune utilité en ville. Plus lourds et encombrants, ils sont souvent de très mauvaise qualité et difficiles ou couteux à entretenir. Certains de leurs possesseurs ont des comportements détestables. Nous en déconseillons fortement l’achat, et demandons l’application de la réglementation: la commercialisation et la circulation de ces engins doivent être davantage contrôlés pour la sécurité de tous.

Nouveaux aménagements en cours, le Département change de braquet ?

Une série de travaux sont en cours sur la D86 côté carrefour Pompadour, sur la D120 à Vincennes et sur la D6 à Charenton-le-Pont. Nous vous parlions de ceux de Charenton. La communication du département ici.

Cette voie verte en rénovation connectera le carrefour Pompadour avec la rue Pasteur Vallery Radot à Créteil (le long de la D86 sur près de 500m).

Satisfaits des aménagements cyclables et marchables de votre quartier ? L’université Gustave Eiffel enquête, le prochain baromètre vélo est en préparation…

Les chercheurs de l’Université Gustave Eiffel étudient la manière dont les caractéristiques des zones urbaines d’un quartier peuvent affecter le comportement de mobilité active, c’est-à-dire le vélo et la marche. À cette fin, l’attitude et la satisfaction à l’égard de la mobilité active, des infrastructures routières et de la qualité des déplacements sont sondées, quartier par quartier. Le questionnaire prend dix minutes, il est bien fait.

Par ailleurs, les assos et leurs collectifs travaillent au prochain « baromètre vélo » dont la campagne se déroulera de mars à juin 2025. L’occasion de distinguer les « points noirs » dans chaque ville et de mettre la pression sur nos élus et aménageurs.

Voitures en double file, accidents, non-respect des piétons : à Vitry ça bouge enfin

Nous avions alerté sur la sécurité désastreuse à Vitry aux côtés d’un collectif de citoyens concernés, après la mort d’un collégien renversé par un automobiliste. Les élus ont réagi depuis avec de premiers travaux, un discours axé sur le partage de la voie publique et un projet de déploiement de la vidéo-surveillance sur deux artères particulièrement dangereuses : la D5 (depuis l’intersection de la rue de la Concorde jusqu’à celle de la rue Watteau) et la D155 (avenues Paul-Vaillant-Couturier et de l’Abbé-Roger-Derry). On attend les décisions municipales bientôt, on espère qu’elles seront bonnes. Un lien vers l’article du Parisien qui fait le tour des évolutions (accès abonnés).

Cyclistes, brillez !

Avec le changement d’heure, la nuit tombe tôt désormais. Pensez à être bien visibles, avec notamment un phare blanc non-clignotant à l’avant, et un phare rouge à l’arrière. Tous les conseils de la FUB sur l’éclairage ici. Cyclistes, brillez!

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Passerelle de la pie : les associations protestent contre la nouvelle barrière anti-intrusion

Nous avions déjà critiqué nos aménageurs pour leur rénovation de la passerelle de la pie sur la Marne, leurs choix contestables à rebours des bonnes pratiques (celui d’un ascenseur notamment, c’est coûteux et souvent en panne). C’était sans compter sur le coup de grâce, décidé dernièrement sans concertation : l’ajout d’une barrière anti-intrusion.

On est le 18 septembre 2024, un utilisateur de handbike – un vélo adapté -, M. Badr Amrani, découvre avec tristesse qu’il ne peut plus passer avec son vélo adapté sur la passerelle : un portillon a été installé, il va devoir faire un long détour. Il se fend d’un coup de gueule sur les réseaux sociaux. Nous le partageons.

Comme trop souvent, ce choix découle du comportement déviant de quelques-uns : des motards ou scootéristes avaient pris l’habitude de passer leur véhicule par l’ascenseur! Comme trop souvent, les aménageurs ont oublié de consulter les usagers concernés. Comme trop souvent, il ont négligé les bonnes pratiques exposées par le Cerema, organisme public expert en la matière. Et comme trop souvent, ce sont les usagers vertueux et vulnérables qui en paient le prix.

Ces barrières ne sont jamais une bonne solution, les associations le répètent à tout bout de champ. Avec les potelets elles gênent, blessent et même tuent des gens. Nous avons eu des signalements de chutes sur la Végétale par exemple. Surtout, ces barrières bloquent en premier lieu les vélos spéciaux, et les personnes à mobilité réduite qui en emploient ou utilisent des fauteuils. Elles nuisent au développement du vélo, à ses usages familiaux et utilitaires – les cargos ou longtails doivent contourner. Face aux comportements déviants, la bonne mesure – la façon claire, efficace et courageuse d’adresser de tels problèmes –  passe par les contrôles et les sanctions. La vidéo-verbalisation peut également apporter des solutions, on mesure son efficacité sur la passerelle d’Alfortville, où le problème est contenu malgré l’absence de barrières…

Faisons des ponts et passerelles des points de jonction de nos territoires, ne renforçons pas les coupures à cause de quelques délinquants. Faisons tomber les barrières.

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Rassemblements samedi en hommage à Paul Varry, victime de la violence motorisée

Mardi 15 octobre à 17h45, Paul Varry a été tué à Paris par un conducteur après une altercation alors qu’il circulait à vélo.

Il avait 27 ans. Il militait à l’association Paris en Selle, association membre du collectif Vélo Ile-de-France, comme Partage Ta Rue 94. Comme nous, il défendait la place des plus vulnérables dans l’espace public, des villes apaisées, une juste place pour le vélo. Nous sommes sous le choc, tristes et en colère face à ce meurtre.

Ce drame résonne en chacun.e de nous. En tant que cyclistes, en tant que piétons, nous connaissons trop bien la voiture qui roule trop vite, qui force le passage, qui nous frôle ou qui nous klaxonne d’impatience. La violence motorisée touche piétons et cyclistes quotidiennement, et encore trop souvent impunément.

Un temps national d’hommage est organisé ce samedi 19 octobre à 17h45, à l’initiative de la Fédération des usagers de la Bicyclette. Nous vous proposons de vous y associer, en vous rassemblant devant votre mairie pour rendre hommage à Paul et montrer le refus des Val-de-marnais de se résigner face à la violence motorisée.

Des membres et bénévoles de Partage Ta Rue 94 seront notamment présents devant les mairies de Créteil et de Maisons-Alfort à partir de 17h30.

[Mise à jour du 21/10/2024]

Les rassemblements se sont tenus en France samedi, et des dizaines de milliers de citoyennes et citoyens se sont déplacées dans plus de 300 villes à l’appel de la FUB et des associations franciliennes.

En Val-de-Marne des rassemblements se sont tenus à Créteil, Vitry-sur-Seine, Maisons-Alfort, Joinville-le-Pont, Saint-Maur-des-Fossés, au Kremlin-Bicêtre, à Champigny-sur-Marne, Villejuif, Nogent-sur-Marne, Cachan, Thiais, Fontenay-sous-Bois, Gentilly et Sucy-en-Brie. Merci aux bénévoles des associations qui ont organisé ça et aux personnes qui sont venues.

Le ministre des transports a réuni les associations ce lundi. Voici le communiqué de la FUB.

Un groupe de personnes de tous âges en rond, certaines avec des vélos, en écoutant une autre, devant la mairie de Maisons-Alfort.
Une quarantaine de personnes étaient réunies sur le parvis de la Mairie pour l’hommage à Paul Varry. Aucun élu n’est venu à notre rencontre.
Un groupe de personnes de tous âges en rond, à côté de vélos, sur la place de la mairie de Créteil
A Créteil, nous avons réunis 25 personnes pour l’hommage, et M. Pelissolo, premier adjoint au Maire, est venu témoigner son soutien.

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Notre vélo-école recrute des bénévoles

La vélo-école de Partage Ta Rue 94 est victime de son succès ! Les futur·e·s élèves doivent s’armer de patience car la liste d’attente est maintenant de deux ans avant de pouvoir commencer les cours. Alors si vous voulez nous aider,

Rejoignez-nous comme monitrice ou moniteur bénévole !

  • Si vous avez envie d’accompagner des adultes dans l’apprentissage du vélo, depuis l’acquisition de l’équilibre, jusqu’à la circulation en autonomie et dans le respect du code de la route,
  • Si vous êtes régulièrement disponible les samedis matins, de 9h45 à 12h30 (pas nécessairement toutes les semaines, mais au moins une fois par mois),
  • Si vous pensez pouvoir vous adapter aux besoins des élèves, faire preuve de patience et de bienveillance,

Envoyez-nous un courrier électronique à l’adresse :
velo-ecole@partagetarue94.fr
et dites-nous en quelques mots pourquoi vous avez envie de participer à l’activité de la vélo-école. Si vous êtes l’un ou l’une de nos anciens élèves, c’est un atout, car vous avez encore en mémoire les étapes de votre apprentissage !

Nous vous inviterons à nous rejoindre à l’une de nos sessions qui se déroulent à Créteil (quartier de l’Échat). Vous serez d’abord en observation aux côtés des monitrices et moniteurs de l’association, avant de prendre en charge un groupe d’élèves une fois que vous aurez pris vos marques.

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Le Vélib’ arrive à Créteil (2 stations manquent à l’appel)

Mise à jour le 17 octobre 2024 :

Il va falloir faire preuve de patience, l’ouverture des stations est repoussée à janvier 2025 d’après le site de Vélib’ Métropole, voire mars 2025 pour celle du lycée Saint-Exupéry. Les 2 stations manquantes, auprès du conservatoire Marcel Dadi et de l’UPEC ne sont toujours pas répertoriées.

Mise à jour le 2 octobre 2024 :

Alors que l’ouverture des stations Vélib’ de Créteil étaient annoncées pour le 30 septembre 2024, nous découvrons sur le site de Vélib’ Métropole qu’elle est reportée au 31 octobre 2024.

Article original :

Ce lundi 30 septembre, 14 stations Vélib’ sont mises en service dans la ville de Créteil. Elles remplacent avantageusement les anciennes stations Cristolib qui étaient incompatibles avec les vélos en libre service déjà en place dans les communes limitrophes (Alfortville, Choisy-Le-Roi et Maisons-Alfort).

Des promesses d’un meilleur maillage et d’intermodalité

En juin dernier, la ville de Créteil a annoncé l’ouverture de 16 stations Vélib’ à partir de 2024. Au programme, une meilleure répartition des bornes sur le territoire en comparaison aux 10 stations Cristolib, dont les emplacements éloignés des stations de métro et RER ne favorisaient pas l’intermodalité. Avec Vélib’, le service serait accessible depuis tous les quartiers de la ville et à proximité des stations de transport en commun.

Mais le compte n’est pas bon

Pour 16 stations annoncées en 2024, seulement 14 ouvrent le 30 septembre. Nous constatons sur le site de Vélib’ Métropole l’absence des bornes situées devant le conservatoire à rayonnement régional Marcel Dadi (à proximité de l’arrêt du TVM et du métro ligne 8 Créteil Université), ainsi que celles situées au cœur du quartier du Palais (auprès de l’UPEC). L’absence à cette dernière localisation est d’autant plus surprenante qu’il s’agit de l’emplacement d’une ancienne station Cristolib.

Nous avons contacté le service client de Vélib’ Métropole, dont le conseiller a déclaré que ces deux stations ne figurent pas dans la base d’informations à laquelle il a accès. Notre demande de précisions a été relayée auprès de leurs services et nous mettrons à jour ce billet lorsqu’une réponse plus détaillée sera apportée.

Un levier pour rendre Créteil cyclable ?

Nous voyons l’arrivée de ce service à Créteil comme une excellente nouvelle pour favoriser les déplacements à vélo dans la ville. Il manque cependant les indispensables aménagements cyclables de qualité. Nous renouvelons notre demande d’itinéraires sécurisés, permettant de rouler sans craindre le trafic routier et sans conflit avec les piétons. Relier à vélo la station Vélib’ du centre ancien à celle de la base des loisirs relève aujourd’hui de l’exploit. Un tel trajet serait grandement facilité par la réalisation de la ligne V20 (piste cyclable longeant la RD86) du réseau vélo Île-de-France (VIF) dont nous présentions les blocages, malheureusement toujours d’actualité, dans un article précédent.

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Travaux en vue à Charenton, vers une meilleure piste cyclable rue de Paris

C’est une porte d’entrée importante dans Paris depuis le Val-de-Marne, dans une ville dynamique sensible aux mobilités actives. Le Département a financé une partie des travaux en a fait l’un de ses premiers chantiers « plan vélo ». Nous étions à la réunion d’information organisée par les élus concernés. Voici les détails du projet et le programme des travaux.

Ce mardi 17 septembre 2024 s’est tenue une réunion d’information intéressante à à Charenton-le-Pont, concernant les prochains travaux prévus sur la rue de Paris (RD6). Le Département était présent avec Mme Lecoufle (en remplacement de M. Olivier Capitanio, président initialement prévu) et ses services, les élus de la commune étaient emmenés par le maire Hervé Gicquel.

Le principal objectif est de sécuriser les cyclistes sur un axe stratégique pour le vélo, dans le cadre du plan vélo départemental. Cet axe de 1,3km à l’entrée de Paris a vu une augmentation de trafic de 37% en un an entre 2022 et 2023. Principal changement: l’inversion du stationnement et de la bande cyclable (devenant piste cyclable bien séparée) car le stationnement intempestif sur la bande est récurrent, presque constant.

Au terme des travaux, la rue comprendra deux pistes cyclables unidirectionnelles plutôt larges (2m), séparées de la circulation automobile centrale par les files de stationnement. Les bordures comprendront un espace tampon de 50 cm permettant aux automobilistes de rejoindre leur véhicule et de limiter le risque d’emportiérage. Les arrêts de bus seront déportés vers la voirie centrale, les cyclistes seront ralentis à l’approche par surélévation, comme cela se fait communément dans Paris par exemple.

Pour les piétons, une nouvelle traversée est prévue côté cœur de ville près de la station Charenton-Ecoles, au droit de la sortie de la rue Gabrielle. Du stationnement automobile doit être enlevé notamment à l’amont des passages piétons, comme le prévoit la loi. La ville va également, avec l’aide du département, remplacer de nombreux platanes de l’alignement pour des espèces plus diverses, moins contraintes et taillées.

Les travaux doivent durer 10 mois, à partir de fin octobre, en commençant par la partie côté Paris.

Le Maire Hervé Gicquel, face à quelques questions ou remarques antagonistes d’usagers automobilistes, a tenu des propos remarquables et résolus: « Il y a eu l’ère du tout-voiture, dorénavant c’est l’ère du partage, entre les transports, la voiture, le vélo, la marche à pied ». Il a rappelé sa démarche ancienne et constante tendant à réduire le trafic induit par la bretelle d’accès à l’autoroute A4 dans le centre-ville de Charenton, sa recherche d’apaisement et de sécurité pour ses administrés.

Il a toutefois fait part hélas des contraintes financières du département, ce qui peut inquiéter sur la suite du plan vélo du département, déjà timoré et décousu.

Quatre élus derrière un pupitre, à côté d'un écran de projection et faisant face à une salle dont on voit les têtes de dos, lors d'une réunion d'information.

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Liberté, Égalité, Fraternité, Mobilité !

Notre association a signé le manifeste « Liberté, Égalité, Fraternité, Mobilité » pour les élections législatives de 2024.

Nous appelons ainsi à ce que chaque personne dispose des moyens pour se rendre au travail, au collège, à la boulangerie, chez le médecin ou au bureau de poste à pied, à vélo, en transports en commun, sans difficultés. Nous souhaitons un système de mobilité qui nous rassemble, partout, autour d’espaces publics conviviaux.

Nous refusons la dépendance à la voiture qu’organiserait l’extrême droite si elle était au pouvoir dans notre pays.

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5 jours pour une Seine à vélo, à l’amont de Paris – mai 2023

Le Collectif ‘Vallée de la Seine à Vélo’, dont Partage Ta Rue 94 fait partie, a organisé l’année dernière, en mai 2023, un large événement sur le thème « Le vélo le long des fleuves ». L’objectif: mettre en place la véloroute V33 en Seine Amont, entre Paris, les sources de la Seine et Dijon.

L’évènement se déroulait en deux parties: une conférence et des débats avec des intervenants qualifiés (VNF, Vélo et territoires, les acteurs locaux du tourisme et de la Seine à vélo aval…), et des randonnées militantes sur 4 jours, sur les berges de Seine entre Vernon, Paris, Evry, Melun et Fontainebleau.

L’évènement se nommait « 5 jours pour une Seine à vélo, de la source à la mer », il s’est tenue à Draveil. En voici le compte-rendu complet ci-dessous. Nous ferons un point ultérieurement sur l’état d’avancée du projet dans l’intervalle.

CONFÉRENCE

LE VELO LE LONG DES FLEUVES

DRAVEIL, 17 mai 2023

Déroulé, interventions, débats

Le fleuve est un axe idéal pour la mise en place de véloroutes. Pour beaucoup de raisons : le tracé est plat ; il est souvent vert et tranquille. En même temps il structure l’organisation humaine, les villes, les agglomérations, les transports. Plusieurs véloroutes nationales et européennes fonctionnent aujourd’hui.

La Seine à vélo commence à faire valoir son potentiel entre Paris et Le Havre, mais peine à avancer à l’amont de Paris et de son agglomération.

Depuis 2019, le Collectif « Vallée de la Seine à vélo, de la source à la mer » mène une action continue pour défricher et faire avancer la Seine à Vélo à l’amont : colloque (2019), publication de propositions précises de tracé, avec l’ambition de rejoindre la source de la Seine et Dijon (2022). Aujourd’hui, il y a besoin de passer à la vitesse supérieure, de créer une véritable gouvernance, et d’une cohérence entre l’amont et l’aval.

La conférence « Le vélo le long des fleuves » abordera les enjeux des véloroutes, leurs modes d’organisations, sous le prisme de l’avancement souhaité de la Seine à Vélo (V33) à l’amont de Paris.

En introduction, Christian Proponet (FFVélo 91) présente le Collectif et ses principales actions :

  • 2018 : Création du collectif « Vallée de la Seine à Vélo, de la source à la mer »
  • 2019 : 1er colloque du collectif à MELUN, centré sur la gouvernance
  • 2020 : Véloroute V 33 inscrite au schéma national vélo, de Paris au Havre
  • 2021 : Le schéma national prolonge la V33 jusqu’à Troyes
  • 2022 : Le collectif publie un document de 110 pages: A vélo, de Paris à la source de la Seine

La Seine, ce sont 777 km, dont 337 à l’aval et 440 à l’amont. Si la Seine à vélo existe et fonctionne globalement à l’aval, entre Paris et Le Havre / Deauville, la véloroute V33 peine à avancer à l’amont de Paris. La conférence abordera aujourd’hui les enjeux globaux des véloroutes, les enjeux nationaux, les enjeux franciliens et territoriaux.

Cadrage Ile-de-France : La Seine Amont francilienne à vélo, enjeux territoriaux

Louise Haran et Maximilian Gawlick (Institut Paris Région)

Louise Haran et Maximilian Gawlick, urbanistes de l’Institut Paris Région, présentent leur institut, la situation des aménagements cyclables en Ile-de-France et l’axe Seine avec son paysage et ses multiples usages. Les différentes fonctions du fleuve, qu’elles soient industrielles, portuaires, urbaines, écologiques, peuvent aussi être parfois contradictoires.

La Seine est un corridor écologique d’importance nationale dont la valeur environnementale est aussi un atout touristique pour le développement du vélo. La Bassée qui est une zone très précieuse du point de vue écologique doit faire preuve d’aménagements adéquats qui concilient patrimoine naturel et touristique. Mais la construction de la véloroute pourrait être un aiguillon pour le réaménagement de sites naturels dégradés. Continuité cyclable et écologique vont dans le même sens. Trois entités paysagères variées sont exposées : l’agglomération parisienne, la Seine assez boisée (Sénart, Fontainebleau…), la Bassée.

Ils rappellent l’apport de l’expertise de l’Institut dans la mise en œuvre des différents schémas cyclables régionaux. Ils notent l‘augmentation des aménagements cyclables dans la région mais aussi leur discontinuité. L’Institut a aussi participé aux études sur la Seine à vélo en aval de Paris. En Seine amont, le corridor écologique est à protéger et à restaurer, les berges sont souvent à renaturer ; le potentiel touristique est important (patrimoine industriel comme les grands moulins de Corbeil-Essonnes ou les usines Schneider à Champagne-sur-Seine, villes et villages comme Moret-sur-Loing et Saint-Mammès, Fontainebleau, les Affolantes, le château de Vaux-le-Vicomte…) et le vélo peut devenir un véritable moyen d’accès à ces sites, en lien avec les gares. L’offre d’hébergement est en revanche à conforter. La Seine est, de fait, un axe structurant pour le réseau cyclable régional, raccordé aux réseaux locaux, aux gares et polarités urbaines.

Les trois usages d’une véloroute sont les voyages à longue distance, les excursions à la journée ou le week-end et aussi les usages du quotidien. Il y a aujourd’hui de grands projets vélos comme le futur réseau Vélo Ile-de-France (VIF), anciennement RER-Vélo. Il n’y a pas de contradiction entre les deux projets. La véloroute peut porter l’aménagement qualitatif plus loin, en zone rurale, alors que le réseau VIF est limité à la zone urbaine.

Dans le débat suivant cette présentation, Benoit Carrouée (FCDE) qui représente les cyclistes sur le parcours qui suit la Seine de Paris à Corbeil-Essonnes revient sur la complémentarité entre les deux réseaux. Pour diverses raisons, dont notamment une plus grande densité urbaine, les élus ont opté pour la rive droite pour le réseau VIF. Il rappelle que les associations demandent un aménagement sur les deux rives. Il souligne l’importance de la rive droite plus paysagère et naturelle pour l’EuroVélo 3 et la Seine à vélo.

Christian Jacob (AF3V-Aube) mentionne la nécessité d’une inscription des véloroutes dans le Schéma directeur actuellement à l’étude. Contrairement au SDRIF en vigueur, l’actuel projet ne fait pas figurer les véloroutes.

Jordi Delepine, délégué général de l’association La Seine en partage, rappelle la multiplicité des acteurs, au-delà des collectivités et des associations : la DIRIF, VNF, Haropa, tous à associer.

Consulter la présentation de l’IPR

TABLE RONDE N° 1 :

Les véloroutes et voies vertes le long des fleuves : contextes, retombées, fréquentation, projets

Anca DUGUET (AF3V), ouvre cette table ronde et rappelle l’objectif du colloque : prendre du recul et d’avoir une vision globale des véloroutes, et de la Seine dans son ensemble. Il s’agit d’examiner comment cela se passe sur les autres véloroutes qui longent les fleuves, quels sont les acteurs impliqués, qui fait quoi et comment s’en inspirer.

Elle donne la parole aux trois intervenants pour qu’ils se présentent.

Pierre Hémon, Président de l’Association française pour le développement des véloroutes et voies vertes (AF3V), qui regroupe les usagers et qui disposent de ce fait d’une expertise d’usage sur les longs voyages, les loisirs et les excursions, mais aussi le quotidien. Il souligne les particularités des voies vertes qui sont réservées aux usagers non motorisés comme les piétons, aux poussettes, les personnes à mobilité réduite, ce qui en fait des espaces tranquilles sans danger. Il rappelle l’action de l’AF3V en faveur des revêtements roulants.

Marie-Noëlle Riffaut, Cheffe du bureau Tourisme et Services aux usagers aux Voies navigables de France. VNF, qui intervient sur les fleuves et rivières comme sur les canaux, a pour compétence principale le fret fluvial, la gestion de l’eau pour les différents usagers. Aujourd’hui, VNF met à disposition son domaine et son patrimoine pour le développement économique et touristique local.

Rémi Salaün, chargé de mission itinérance douce et patrimoine naturel à Essonne Tourisme est référent pour la promotion et le développement des services sur les véloroutes, qu’il faut faire vivre et qu’elles soient identifiées par les habitants, dans une optique touristique.

La véloroute ‘Via RhOna’

Un axe transnational (Eurovélo 17), entouré de services, mais pas encore achevé. Une gouvernance assez structurée, et une connexion avec la Voie Bleue (V50) pour une liaison mer du Nord <> Méditerranée.

Pierre Hémon, président de l’AF3V

Pierre Hémon présente la Via Rhôna qui a une longueur de 815 km du lac Léman à la Méditerranée, répartie sur trois régions en France (AURA, Occitanie, PACA) et 300 km environ en Suisse. Elle se connecte avec la Voie Bleue à Lyon et avec la Méditerranée à vélo qui a un parcours partiel commun. 77 sites naturels sont traversés ou parfois contournés. Il y a 650 prestataires Accueil vélo, et 30 gares proches du parcours. 60% du parcours est en voie verte et 40% en voies partagées.

D’après l’étude du cabinet Inddigo, la fréquentation était de 2,8 millions en 2022 contre 1,1 million en 2017. En cinq ans, les passages ont été multipliés par 2,5. Les itinérants sont aussi en forte augmentation (183 000 cyclistes) et sont plus jeunes, avec notamment des familles avec enfants. On note un accroissement des cyclistes sportifs qui cependant sont en baisse en part modale. En flanc de saison (mai-juin/ septembre-octobre), le nombre de passages est en hausse. La part des vélos électriques est passée en cinq ans de 5 à 20 %. Globalement, il y a une baisse générale des distances avec un plus grand nombre de visites. Les étrangers représentent 25% des passages (suisses et allemands sont les plus nombreux). La moitié des personnes fait un séjour de 4 à 7 jours. Concernant les accès on note une augmentation du train et du camping-car.

Concernant la gouvernance et du financement, il y a une grande diversité d’implication des régions, départements, intercommunalités, ainsi que des acteurs du tourisme (CDT et CRT). Il faut citer la Compagnie nationale du Rhône qui gère plus de la moitié du linéaire de la véloroute, et participe au financement, notamment des passerelles au-dessus du fleuve.

Le comité de pilotage de la Via Rhôna a été découpé en trois sections pour mieux irriguer les territoires : Léman-Lyon, Lyon-Avignon et Avignon-Méditerranée. L’AF3V est présente dans chacun des trois tronçons. Un chargé de mission existe chacune des sections pour travailler à l’animation.

Consulter la présentation de Pierre Hémon

Le tourisme fluvestre

L’association tourisme fluvial + vélo et randonnée se développe. Exemples d’actions partout en France. Quel positionnement possible pour la Seine ?

Marie-Noëlle Riffaut (VNF)

Marie-Noëlle Riffaut cite une étude de Tourisme Bretagne montrant que le tourisme fluvial fait partie du slow tourisme et est une manière de découvrir les territoires. Le terme « tourisme fluvestre » englobe l’ensemble des activités sur l’eau ou sur les espaces terrestres pour le vélo, mais pas seulement. Ce sont des sites très riches en matière d’offre touristique.  Au niveau du bassin de la Seine, il y a une explosion des demandes des collectivités pour créer des activités autour de la voie d’eau.

Actuellement, 90 % du réseau de VNF est longé par une véloroute existante ou inscrite au schéma national des véloroutes. VNF travaille avec Vélo&Territoires depuis 2016 pour avancer en synergie sur des activités complémentaires. VNF met les chemins de halage à disposition pour assurer la continuité cyclable. Des conventions de superposition d’affectation, qui stipulent les modalités pratiques et financières, sont mises au point avec les collectivités. Au-delà du foncier, il y a aussi le patrimoine, notamment les maisons éclusières de l’hébergement, de la restauration, de la réparation de vélos, etc. L’intérêt est de mutualiser les services pour les navigants, les touristes, les locaux. Le label vélo est promu. Récemment VNF s’intègre aussi aux comités d’itinéraires, par exemple sur la Via Rhôna ou la Voie bleue. Et VNF peut aussi fournir de la donnée. L’établissement a lancé des appels à projets pour impulser le privé en créant un maillage de services le long des véloroutes.

C’est le cas sur l’EuroVélo 6 entre Dole et Mulhouse, sur environ 200 km sur le canal du Rhône au Rhin, et sur le Doubs ; cela concerne une dizaine de sites pré-ciblés sur le domaine public fluvial qui seront mis à disposition (hébergements sur le plan d’eau, de l’hébergement plus léger sur du foncier…). Ces services devront s’intégrer à la charte Label vélo et offrir des services spécifiques aux cyclotouristes.

Sur la Via Rhôna, des hébergements flottants ont été mis en place avec des péniches Freycinet comme autour de Tournon, Vienne et d’Aigues-Mortes avec des services spécifiques pour les cyclotouristes. Un conteneur est à quai pour garer les vélos et effectuer des réparations avec un QR code permettant un accès à toute heure. L’exploitant est un passionné de péniches qui avait constaté l’absence d’hébergements le long de la véloroute.

Il existe aussi une offre combinée bateau-vélo exploitée par la Compagnie des canotiers. Le département de l’Oise s’est positionné aussi sur ce type d’offre. Il a organisé trois dates en 2023 pour tester le dispositif avec le soutien de la compagnie des canotiers.

Consulter la présentation de M.-N. Riffaut

La Scandibérique

Un axe transnational (EV3), qui partage un tronc commun avec la Seine à vélo. Retour d’expériences sur le fonctionnement de la gouvernance, comparaison avec la Véloscénie.

Remi Salaün (Essonne tourisme)

Rémi Salaün fait part de l’expérience d’un technicien. Il est arrivé au comité départemental du tourisme en 2019 lors de la création du poste dédié à la randonnée et à l’itinérance, avec une grande part dédiée à la Scandibérique et la Véloscénie – les deux véloroutes qui traversent l’Essonne. Il a une présence affirmée dans les deux comités d’itinéraire.

La Scandibérique est la plus longue véloroute en France qui passe dans trois régions et vingt départements. Le chef de file est le CRT Ile-de-France après le transfert depuis la région. Le projet a été initié en 2014 et inauguré en 2018. Il y a eu un travail d’infrastructure important pour définir le tracé, et de nombreux échanges en Essonne, pour déterminer la rive où faire passer la Scandibérique – rive droite ou rive gauche. Le tracé est maintenant sanctuarisé. Ensuite, il y a eu la question de la gouvernance, comment animer l’eurovéloroute, pour faire vivre le territoire et qu’elle soit appropriée par les élus, les habitants et aussi par les institutions touristiques afin qu’elle enrichisse leur offre.

En 2019, le CRT Ile-de-France a estimé qu’il n’avait pas les ressources humaines pour piloter, animer, définir une stratégie. Il a travaillé sur une nouvelle convention avec trois axes principaux : la notoriété, densifier l’offre de services, renforcer la qualité de l’infrastructure. Cette convention prend fin en 2023.

Ce comité d’itinéraire a permis de mutualiser les efforts pour donner une cohérence à la véloroute, une image de marque, un site Internet, faire éditer des guides du Routard (ce qui n’était pas possible au sein de chaque département). Le Covid a été un moment important avec les réunions à distance qui ont permis de mieux mobiliser tous les territoires et d’aboutir à des applications concrètes. Le défi est l’appropriation par les différents échelons, les intercommunalités et les communes. La vraie difficulté est qu’on est sur un itinéraire très long, dont l’identité qui peut être perçue par certains territoires comme étant « hors sol », car loin de leur propre stratégie. L’idée actuelle, est d’organiser la gouvernance à partir d’un chef de file qui puisse être départemental.

Les offices du tourisme jouent un rôle important car ils sont proches des acteurs touristiques. Aujourd’hui, il n’est pas sûr que ceux qui utilisent la Scandibérique en Essonne sachent, par exemple, que c’est une invitation au voyage pour aller en Norvège ou en Espagne. Rémi Salaün note que l’identité jacquaire a été un sujet assez houleux. L’Essonne ne se reconnaît pas dans cette identité, ni le Val-de-Marne, ni Paris, ni la Seine-et-Marne ou le Loiret.

Enfin, le dernier échelon très important en termes de services et d’équipements est la commune.  Elle sait qui possède le foncier, où s’implanter. Il reste une difficulté pour bien faire connaître la Scandibérique par les aménageurs afin qu’ils la prennent en compte dans leurs projets.

Consulter la présentation de R. Salaün

Débat avec la salle

Anca Duguet remarque que cette conférence, située dans l’Ile de loisirs du Port-aux-Cerises, est située sur le tracé de la Scandibérique, tracé qui est signalé à l’entrée mais n’est plus jalonné à l’intérieur, ce qui fait qu’on s’y perd. Rémi Salaün précise que la base de de loisirs est géré par un syndicat mixte qui a changé plusieurs fois d’exploitant et que le CDT 91 a du mal à trouver un interlocuteur. Il pense que ça va évoluer : la base de loisirs à une carte à jouer avec les excursions à vélo pour attirer les Parisiens.

Pierre Hémon témoigne de remarques d’élus sur la Via Rhôna qui expliquaient que les touristes à vélo traversaient leurs communes sans s’arrêter et qu’ils ne supprimeraient pas du stationnement pour eux alors que leurs électeurs ne faisaient pas de vélo mais stationnaient. Il a fallu montrer qu’on pouvait s’organiser pour que les voyageurs à vélo s’arrêtent. Une fois l’identité de la véloroute bien établie, les réticences se sont atténuées.

Maryvonne Mateu estime insoutenable le mille-feuilles administratif (région, département, intercommunalité, commune) plus VNF, les syndicats mixtes, etc. On ne sait plus à qui s’adresser.

Henri Auclair note que la continuité des chemins de halage est souvent interrompue à l’occasion de travaux, du manque d’entretien ou par des riverains. Marie-Noëlle Riffaut répond que dans le cas de superposition d’affectation, c’est alors à la collectivité d’assurer l’entretien. A défaut, sur le principe, le chemin de halage n’est pas prévu pour le passage des vélos mais pour l’exploitation. Henri Auclair suggère une évolution de la législation pour donner des ressources nécessaires à VNF pour mieux entretenir ses berges. Christian Proponet propose de contacter des députés pour faire modifier la loi.

Marie-Noëlle Riffaut précise que le linéaire du réseau de VNF est de 6 000 km, soit 12 000 km de berges et que les fonds ne suffisent pas pour en en assurer l’entretien. Elle estime normal que les territoires qui bénéficient des chemins de halage participent financièrement.

TABLE RONDE N° 2 :

La Seine à vélo (V33), itinéraire d’envergure nationale dans le réseau cyclable français

Michel Robert (MDB et élu de Melun-Val de Seine) ouvre la seconde table ronde plus axée sur les besoins d’une gouvernance du projet pour la Seine Amont avec un comité d’itinéraire, en lien avec la Seine Aval riche de sa propre expérience. Il annonce ainsi les 3 intervenants. D’abord, Sophie Rapinel, responsable du pôle Itinéraires et tourisme à vélo de Vélo et Territoires, présente cette association de collectivités qui intervient notamment sur le montage et les éléments clés des véloroutes réussies.

Sophie Rapinel, Vélos et Territoires

Sophie Rapinel présente son association et en rappelle les objectifs : forte de 190 adhérents, essentiellement des collectivités territoriales, Vélo et Territoires entend « construire la France à vélo en 2030 », pour cela elle travaille notamment à achever les schémas vélos (avec 100 000 km de maillage cyclable structurant), pour atteindre 12 % de part modale, quadrupler les financements vélo et porter la France au 1er rang des destinations mondiales du tourisme à vélo. Pour cela elle a mis en place des outils d’échange et de communication (site internet, newsletter, événements, publications diverses). Elle revient sur la Stratégie nationale vélo [programme mis à jour en juin 2023 à la suite d’un comité interministériel], à laquelle Vélo et Territoires a œuvré.

Sophie Rapinel revient sur la fréquentation cyclable, en augmentation forte et constante depuis 2019, le détail des pratiques utilitaires et de loisirs, la saisonnalité. Les retombées économiques directes des aménagements cyclables associés au tourisme à vélo (4,2 M€, +46 % en 10 ans ; 68€/j de dépense moyenne entre 2015 et 2018), sont en augmentation).

Elle observe 4 profils de touristes à vélo : loisirs (promenade), itinérants (voyage au long cours), sportifs (intense) et utilitaires (qui utilisent le vélo pour sur leur lieu de vacances pour les courses, l’accès à la plage ou aux sites à visiter). Il s’agit d’un tourisme de proximité, essentiellement des Français mais 20% d’étrangers (Allemagne, Royaume-Uni, Belgique et Pays-Bas notamment).

Elle présente sur l’offre cyclable : le schéma national des véloroutes constitué de 59 itinéraires dont 10 « EuroVelo », réalisé à 80 %. Les comités d’itinéraire sont essentiels dans la gouvernance. Elle détaille le fonctionnement des comités de pilotage – instance décisionnelle de validation politique – et les comités techniques – instances opérationnelles, propositions techniques – et souligne la place centrale du chef-de-file, son rôle de permanent dans la coordination des acteurs variés (organismes de tourisme, collectivités publiques, les socio-professionnels, etc.). De nombreuses variantes d’organisation et de composition sont possibles, comme pour la V56 (Saint-Jacques à vélo), l’Alsace à vélo par exemple. Il est possible de partir sur une base d’acteurs, que d’autres rejoignent ensuite.

Sophie Rapinel expose enfin les quatre attentes des touristes à vélo : infrastructure, transports, services et promotion. L’infrastructure est évidemment cruciale, requérant qualité, continuité, sécurité, entretien et jalonnement. La promotion vient après avoir fédéré les acteurs. Côté services, le label « accueil vélo » de France Vélo Tourisme est un vecteur de réussite.

Consulter la présentation de S. Rapinel

LA SEINE A VELO (AVAL) – DE PARIS A LA MER

Laurie Marrequeste (La Seine à Vélo)

Laurie Marrequeste travaille pour le Département de l’Eure en tant que coordinatrice du comité d’itinéraire de « La Seine à Vélo – de Paris à la mer », la partie de la véloroute V33 déjà déployée entre Paris et Le Havre (rive droite) et Deauville (rive gauche) en Normandie. Une véloroute récente avec un premier bilan prometteur, malgré les perturbations de la crise Covid.

Elle présente les principales étapes de la création de l’itinéraire : 1998 et l’inscription au schéma national de l’époque, 2010 et la numérotation de la V33 notamment.

L’itinéraire a bénéficié d’une ambition politique partagée, traduite par différents documents stratégiques (schéma régional de développement touristique de Normandie en 2010, contrat de plan interrégional Etat-Région « Vallée de la Seine » 2015/2020, mission d’accompagnement à la structuration par Vélo et Territoires en 2016…) et techniques (diagnostics et documents de phasage établis en coopération avec diverses agences dont l’APUR, l’Institut Paris Région…) en 2016 et 2017.

La coordinatrice expose l’organisation et la gouvernance de l’itinéraire : 16 partenaires financeurs variés (la Région Normandie, sept départements, la métropole de Rouen, sept établissements publics de coopération intercommunale…), et le chef-de-filât du département de l’Eure. Il consiste à animer le comité d’itinéraire et à concerter les acteurs. Le Comité d’itinéraire n’est pas une structure juridique, le budget est collectif. Le département assure ainsi le portage administratif et budgétaire, hébergeant le poste dédié, rédige et établit les conventions, gère les lignes budgétaires et porte les marchés publics. Le département assure aussi la représentation du comité d’itinéraire auprès des médias et des acteurs publics.

Le rôle de coordinateur consiste à organiser les comités de pilotage réunissant 2 à 3 fois par an les élus, les comités techniques réunissant 3 à 4 fois par an les techniciens, et divers groupes de travail. Laurie Marrequeste détaille son poste et les moyens humains et financiers du projet : un poste équivalent temps plein pour l’animation du comité d’itinéraire, le pilotage des actions, le suivi budgétaire, etc. La moitié des dépenses relève de la promotion et de la communication.

La coordinatrice revient sur le tracé et la maîtrise d’ouvrage de la Seine à Vélo. Le département et les EPCI ont assuré la maitrise d’ouvrage du comité ‘Infrastructure et signalétique’ piloté par le département de la Seine-Maritime. Le Cerema a apporté son concours sur les points durs. Une notice de signalisation a été élaborée et partagée pour l’ensemble de l’itinéraire.

Enfin, un comité technique ‘marketing et communication’, aidé d’une agence de communication, a élaboré le site internet en marque blanche ‘France vélo tourisme’, qui propose de l’information et des étapes aux cyclotouristes.

Consulter la présentation de L. Marrequeste

SEINE A VELO AMONT – ENJEUX TERRITORIAUX

Fabrice Cotté est Directeur de l’Office de Tourisme de la Communauté d’agglomération Grand Paris Sud, qui regroupe 23 communes sur les départements de l’Essonne et de la Seine-et-Marne. La collectivité entend bien valoriser ses 31 km de berges de Seine, se les approprier sur le plan touristique notamment grâce au vélo.

Fabrice Cotté (Grand Paris Sud)

Fabrice Cotté expose ces projets de valorisation de « l’axe Seine », notamment le Schéma de développement touristique 2021-2026. Son volet cyclotouristique se base sur l’EuroVelo 3 « Scandibérique » entre Grigny et le Coudray-Montceaux. Il y a 22 km à développer et à jalonner, et le lien avec l’agglomération Melun-Val-de-Seine n’est pas fait. De plus, il n’y a pas assez de continuité sur les revêtements, divers et de qualité variable.

L’Office de tourisme est alors confronté à des difficultés (réclamations d’utilisateurs, coûts d’entretien en hausse, etc.). Le risque est de susciter de la déception. La résolution des difficultés peut passer par la mobilisation des utilisateurs, des associations notamment, dans les politiques d’itinéraires, le tracé comme le jalonnement.

Les associations cyclotouristes disposent d’une expertise d’usage incontestable, elles peuvent et doivent s’impliquer dans les comités, pour relancer des dynamiques favorables auprès des collectivités et populations locales notamment. Autre voie d’amélioration : emmener les techniciens à vélo sur les sections à améliorer. L’Office de tourisme voudrait être impliqué dans le futur Comité d’itinéraire, et les retours d’expérience du terrain. Des exemples sont utiles pour sensibiliser les élus, en particulier sur les services en zone urbaine.

Consulter la présentation de F. Cotté

Débat avec la salle

Le débat final fait intervenir Erick Marchandise (président de CycloTransEurope), qui rappelle que pour la Scandibérique, malgré l’existence de sites internet de bonne qualité, la réalité de terrain est souvent décevante. Les associations ne sont pas représentées dans le Comité de pilotage. Caroline de Valence (Seine-et-Marne Attractivité), indique que le Département de Seine-et-Marne a fixé le tourisme fluvestre comme objectif. Une étude est à venir sur le Vélo et le tourisme fluvestre sur la Seine.

CONCLUSION

Christian Proponet conclut la séance en soulignant à quel point la gouvernance du projet est le point central. Il faut un engagement politique des collectivités, il faut un leader politique parmi les conseils départementaux de la Seine amont. Il faut un financement réparti pour le poste d’un agent, et, bien sûr, avancer sur les itinéraires à valider.

Il remercie vivement tous les intervenants et les participants pour leurs interventions lors de cette conférence, et les invite aux randonnées des jours suivants, sur la Seine à vélo.

La grange, salle employée pour la conférence à l’Ile de loisirs du Port aux Cerises, à Draveil.
Quelques-uns des participants réunis à la sortie de la conférence.

5 jours pour une Seine à Vélo de la source à la mer

du 17 au 21 mai 2023

LES RANDONNÉES

Carte des randonnées figurant sur le « flyer » distribué à l’occasion de la conférence

RANDONNEE #1 : VERNON-GIVERNY – MANTES-LA-JOLIE18 mai 2023

Guide et texte : Didier Couval-Grima, CTE / Photos : Marine Belz

L’évènement de mai 2023 s’est agrémenté de quatre randonnées à vélo le long de la Seine. La première s’est déroulée le jeudi 18 mai, jour férié de l’Ascension, entre Vernon (27) et Mantes-la-Jolie (78). Le rendez-vous était donné logiquement à la gare de Vernon-Giverny.

Avec un nom aussi évocateur pour les urbains, les trains du jour menant à la « porte de Normandie » depuis Paris étaient plus bondés que la ligne 13 du métro un jour où la 14 est fermée ! Difficile de trouver une place pour son vélo quand une cinquantaine de cyclistes ont la même envie d’aller faire un tour aux confins de l’Île-de-France. Après ce coup de chaud, un trajet sans encombre a permis aux adeptes du train de retrouver des cyclistes du coin. Mention particulière aux membres, et à son animateur Pierre, de l’antenne mantoise de MDB (Mieux se déplacer à bicyclette) qui nous a rejoint pour ce parcours bucolique sans encombre.

Par une belle voie verte le long de Seine, le parcours a permis de rejoindre aisément Giverny, où la traversée du village s’est faite à pied, vélo à la main, vu l’affluence de ce beau jour de mai. Une queue monumentale de visiteurs s’était déjà formée devant la maison de Claude Monet, témoignant de la reprise du tourisme post-Covid.

Vue d'une colline avec un grand bâtiment de pierre, surplombée d'une vieille tour de château-fort, au milieu des arbres

Grâce à l’itinéraire de la Seine à vélo (V33) qui serpente le long des premiers villages des Yvelines, le groupe d’une vingtaine de cyclistes a pu échapper à la foule.
Aux portes du Vexin français, la silhouette du château de La Roche-Guyon (95) se profile pour une agréable pause pique-nique, à l’occasion d’une brocante réputée et très fréquentée. Difficile de repartir après un café en terrasse !

Le cortège rejoint le hameau de La Haute-Isle et sa curieuse chapelle troglodyte. Un autre arrêt gourmandise s’improvise dans le charmant village de Vétheuil, avec la dégustation de glaces artisanales en guise d’encouragement pour les derniers kilomètres direction Saint-Martin-la-Garenne dans les Yvelines. En sortie du village, un petit moment d’inattention et on perd le jalonnement jusque-là bien en place ! Un détour est improvisé par le bois de la Garenne via des chemins creux qui pimentent la randonnée avec un soupçon d’aventure. A Dennemont, le retour sur la route départementale est un peu rude, avec un axe de circulation assez fréquenté. Faute de voie dédiée aux cyclistes, voici un tronçon qui mérite encore réflexion et amélioration pour un usage tous publics. L’arrivée dans l’agglomération de Mantes-en-Yvelines se fait par Limay avant de traverser la Seine pour rejoindre Mantes-la-Jolie via la nouvelle passerelle dédiée aux piétons et cyclistes au pied de sa collégiale gothique Notre-Dame.

Trois photos représentant successivement un groupe de cycliste, une construction sous-terraine de type troglodytique sous une colline arborée, un autre groupe de cyclistes à l'arrêt le long d'une route.
Vue d'un champ cultivé, deux cyclistes de dos sur un sentier entre deux rangées de plantations, des collines à gauche au loin
Là où le trajet de la Seine à vélo était sur une route départementale trop fréquentée, le groupe a opté pour ce chemin moins roulant mais moins dangereux et finalement plus agréable.

RANDONNEE #2 : CONFLANS-SAINTE-HONORINE – PARIS : 19 mai 2023

Guide : Alain Mollica, CTE

Texte et photos : Erick Marchandise

La randonnée (45 km) empruntera la véloroute de la Seine à vélo en grande partie mais s’en écartera dans la partie la plus proche de Paris pour éviter le long détour par le canal Saint-Denis. Le passage par le port de Gennevilliers est plutôt aride, il y a plus de camions que de bateaux qu’on ne voit d’ailleurs pas. Certaines sections, notamment dans l’Ile Saint-Denis, sont au milieu d’une importante circulation et sont dangereuses. Ce trajet mérite d’être repensé. Du coup, la rando a pris un itinéraire tout aussi fréquenté mais plus direct.

2 panneaux de signalisation indiquant une direction proche (Herblay, 2 km) et d'autres plus lointaines: Le Havre, Deauville, Conflans-Sainte-Honorine.

La signalétique de la Seine à vélo est relativement bien visible mais souvent à certains moments minimalistes. Le parcours est généralement sur les bords de Seine avec de beaux endroits. Il est composé de pistes cyclables, voies vertes, simples bandes cyclables. A certains endroits, les piétons et cyclistes sont nombreux et l’espace est parfois limité. Pour éviter des conflits d’usage, les trottoirs et aménagements cyclables devront être élargis en limitant le stationnement et la circulation automobile.

L’empreinte de la batellerie à Conflans-Sainte-Honorine reste forte et constitue une des originalités de la journée. La Maison des insectes à Carrières-sous-Poissy est une étape étonnante et instructive. A Chatou, quai Maxime Laubeuf, la véloroute passe le long de belles maisons bourgeoises. La rando a fait un agréable pique-nique dans l’Ile des Impressionnistes. Elle a effectué une émouvante visite du Mont-Valérien, principal site d’exécution des nazis en France. La traversée de la Seine sur la passerelle de l’Avre offre une belle vue sur le complexe de la Défense.

UN groupe d'une quinzaine de cyclistes qui prennent la pose, souriants, à l'arrêt sur une voie cyclable.
Le groupe sur une des voies vertes du parcours.

RANDONNEE #3 : PARIS – EVRY – CORBEIL-ESSONNES20 mai 2023

Guide : Benoît Carrouée, FCDE /Texte et photos : Benoît Carrouée

Le tracé de la Seine à Vélo entre Paris et Corbeil-Essonnes se superpose à celui de la Scandibérique tel que défini par les associations. Il diffère donc du tracé « officiel » qui fait un détour complexe et peu lisible sur des voiries très routières entre Draveil et Ris-Orangis. Le nôtre reste ainsi principalement en rive droite, sauf sur la portion entre la sortie de Paris et Ablon-sur-Seine, où il passe en rive gauche en se superposant au tracé de la ligne 7 du VIF. Au niveau de l’écluse d’Ablon, il rebascule en rive gauche et y reste jusqu’à l’entrée de Corbeil-Essonnes.

Sur la rive droite de la Seine, la Seine à vélo constituera le complément de la ligne 7 du réseau VIF rive gauche. L’itinéraire traverse principalement des espaces naturels : l’Ile de loisirs Port aux Cerises à Vigneux-Draveil (où la randonnée s’est arrêtée pour le pique-nique), Fosse aux Carpes, Orme de Mazières et Bois-Chardon à Draveil, ENS des Coudrays à Etiolles). Une fois aménagé avec des voies vertes de qualité, il pourra constituer à la fois un itinéraire touristique agréable pour traverser la banlieue sud de Paris et un aménagement attractif pour les déplacements quotidiens, en alternative à la D448 très pénible à vélo et non aménageable.

L’aménagement le plus complexe à réaliser se situe au niveau du franchissement de la Seine entre Ablon et Vigneux et sur les berges de Seine au niveau de Draveil. Dans les deux cas, des travaux sont programmés dans le cadre des plans vélos des départements du Val-de-Marne et de l’Essonne d’une part, et du réseau VIF d’autre part. Ailleurs, il s’agit principalement d’aménager des voies vertes existantes (réalisation de revêtements de qualité et suppression de barrières gênantes). Le seul point difficile, sans perspective à court terme, se situe au niveau de l’entrée de Corbeil-Essonnes, sur environ 1 km sur la D448, non aménageable sauf en modifiant le plan de circulation.

Vue du haut d'une passerelle urbaine, à gauche la Seine, une dame est présente au premier plan à côté de vélos.

La toute nouvelle rampe d’accès au pont Nelson Mandela, entre Ivry-sur-Seine et Charenton, bien plus pratique que celle de la « passerelle aux câbles » un peu plus loin, permet de basculer de la rive droite à la rive gauche de la Seine en sortant de Paris.

Des cyclistes roulent sur une voie peinte en bleue, des bâtiments industriels autour, proches et lointains.

En restant le long de la Seine à Ivry-sur-Seine plutôt que sur la piste cyclable de l’avenue de l’Industrie, le parcours passe par le quai Henri Pourchasse, fermé depuis peu à la circulation automobile et transformé en aire de jeu, bien dégagée et agréable pour y passer à vélo pendant les jours de semaine.

Un groupe d'une douzaine de cyclistes arrêtés sur une voie cyclable surplombant le fleuve, la Seine, à droite.

Au niveau de Choisy-le-Roi, l’ancienne piste cyclable / voie verte est un peu étroite mais bien à l’écart du bruit de la circulation automobile et offre un beau panorama sur la rive droite de la Seine.

Des cyclistes de dos, l'un poussant son vélo, sur une passerelle métallique étroite enjambant le fleuve.

Entre Ablon-sur-Seine et Vigneux-sur-Seine, il faut repasser sur la rive droite par la passerelle de l’écluse. Le panorama sur le fleuve est exceptionnel ; mais l’accès, entravé par des barrières et des escaliers, est particulièrement éprouvant. Les travaux d’aménagement d’une vraie rampe d’accès sont prévus.

Un groupe de cyclistes de dos, dans une large allée dans un parc ombragé.

Entre Vigneux-sur-Seine et Draveil, la traversée du parc régional du Port aux cerises offre un bon moment de détente – et l’occasion de rejoindre un groupe de cyclistes de l’Essonne ce jour-là. Mais l’accès depuis Vigneux est loin d’être simple : réservé aux initiés 

Une douzaine de cyclistes arrêtés les vélos à la main pour passer une barrière anti-scooters, avec difficultés.

A Etiolles, l’Espace naturel sensible des Coudrays offre un autre moment de pleine nature ; mais il est entravé à toutes ses entrées par des barrières Semco : les motos les contournent allègrement, mais les cyclistes ont bien du mal à passer, surtout avec des sacoches ; sans parler des remorques ou des vélos adaptés aux personnes à mobilité réduite qui ne passent pas

Une dizaine de cyclistes dans une petite ville, suivis par des voitures.

L’entrée dans Corbeil-Essonnes par la D448 est un passage obligé et fort peu agréable. Cependant, le groupe de cyclistes se met en configuration « minibus » à deux de front, ce qui permet d’éviter les dépassements dangereux par les automobilistes. Cette section de 1 km reste le principal point noir entre Paris et Melun, qui ne pourra être résolu que par une modification du plan de circulation ou par une passerelle en encorbellement le long de la Seine.

RANDONNEE #4 : CORBEIL – MELUN – FONTAINEBLEAU21 mai 2023

Guide : Erick Marchandise, CTE / Texte et photos : Erick Marchandise

Entre Corbeil-Essonnes et Avon-Fontainebleau, la Seine à vélo continue son compagnonnage avec l’EuroVélo 3 en suivant le fleuve la plupart du temps. L’itinéraire est contrasté avec d’agréables portions en voies verte au milieu des bois, sur les bords de la Seine. D’autres parties sont plus rebutantes en utilisant des rues avec un trafic important. La signalétique est inégale, continue ici, tout simplement inexistante là. Elle est heureusement renforcée par celle des associations.

Corbeil-Essonnes est une ville très peu accueillante pour les cyclistes. On peut regretter que la rue Saint-Spire, aux abords de la cathédrale, ne soit pas piétonne pour le bénéfice de ses habitants et de ses visiteurs, ainsi que des commerces qui dépérissent. Le trajet des deux côtés de la ville est risqué pour les cyclistes.

La traversée de Melun est laborieuse et n’est pas meilleure, très routière et donne plus envie de fuir la ville plutôt que d’y faire étape. La circulation à vélo y est dangereuse.

Mais il y a belles perspectives sur le fleuve, de rafraîchissantes traversées de bois et forêts, une imposante écluse. A Bois-le-Roi, l’ensemble de maisons « Les Affolantes » constitue une étape pittoresque. Pour rejoindre la gare et le château de Fontainebleau, tout en évitant les routes au trafic infernal, il a fallu prendre un sentier étroit, difficilement praticable par temps de pluie, puis des passages sur trottoirs gênants pour les piétons.

Une cycliste de dos sur un chemin de halage longeant le fleure. La signalétique à sa droite indique Orléans, Bordeaux, Pampelune et Saint-Jacques de Compostelle
Dans l’Essonne, un exemple de signalétique à longue distance sur la Scandibérique.
Un très fin sentier entre un champ et des buissons et arbres, un cyclistes de dos qui l'emprunte
Un simple sentier à la place d’une véritable voie verte.
Une grande demeure bourgeoise à colombages, le long d'une route, des cyclistes et des piétons passant au pied en la regardant.
Les Affolantes » à Bois-le-Roi.
Ces maisons atypiques de la bourgeoisie datent de la seconde moitié du 19ème siècle et du début du 20ème.
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