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RAPPORT DU SÉNAT SUR LA POLLUTION ATMOSPHÉRIQUE : et le vélo ?

RAPPORT DU SÉNAT SUR LA POLLUTION ATMOSPHÉRIQUE : et le vélo ?

Issue plus particulièrement des transports automobiles, la pollution de l’air engendre diminution des rendements agricoles, absentéisme au travail, dégradation du bâti… : ses conséquences comme son coût sont protéiformes. Selon un rapport du sénat publié ce 8 juillet, ce dernier s’établit entre 68 et 97 milliards d’euros par an pour la France.
Mais la pollution de l’air engendre avant tout des conséquences pour la santé, avec son cortège de maladies cardio-vasculaires, de maladies respiratoires, de cancers, d’allergies, d’irritations oculaires…

Chaque année, en France, ce sont 50 000 décès prématurés qui sont attribués à l’utilisation du seul diesel.

Bien sûr, comme le relève le rapport : « il n’y a pas de marché ni de prix associé à la douleur ou à un décès. » Le coût pour les régimes obligatoires de la sécurité sociale est toutefois évalué, a minima, à 3 milliards d’euros par an.

Curieusement, la rapporteure Leila AÏCHI n’a fait qu’une seule proposition en lien avec le développement des modes de circulations douces : « Favoriser l’usage des moyens de mobilité durable par les salariés au moyen des accords d’entreprises et d’un alignement des incitations données aux entreprises. »

Celles-ci sera-t-elle reprise ? Sans mauvais jeu de mots, c’est dans l’air du temps.

Depuis la loi de financement de la Sécurité Sociale pour 2009 l’employeur doit ainsi rembourser 50% des abonnements-vélos de ses salariés. Une mesure très parisienne dans l’âme qui n’est malheureusement valable que dans les seules agglomérations qui offrent ce type de service…

Par ailleurs, le 2 juin 2014 et pour 6 mois, le Ministère de l’Environnement lançait une expérimentation beaucoup plus intéressante : celle d’une indemnité kilométrique de 25 centimes pour les employés se rendant au travail à vélo.

Résultat : une hausse de 50 % de la part modale du vélo pour les déplacements domicile-travail dans les entreprises ayant expérimenté la mesure.

Malheureusement, la plupart des nouveaux venus ne se sont recrutés que parmi des citoyens, déjà responsables, qui utilisaient auparavant les transports en commun… Seul 5% des nouveaux cyclistes utilisaient une voiture en solo avant de s’adonner à la petite reine.

Pour prendre connaissance des résultats de cette expérimentation, c’est ici : http://www.developpement-durable.gouv.fr/Principaux-enseignements-de-l.html

Pour lire le rapport du Sénat (ou à tout le moins le feuilleter), c’est ici : http://www.senat.fr/rap/r14-610-1/r14-610-11.pdf

Pour les procès-verbaux des débats, c’est là : http://www.senat.fr/notice-rapport/2014/r14-610-2-notice.html

Notre fédération, la Fub, (Fédération des Usagers de la Bicyclette) regrettait quant à elle ce 15 juillet, de même : « Pollution de l’air : et le vélo ?
Le Sénat encourage les transports les moins polluants pour lutter contre la
pollution de l’air. Il oublie le meilleur d’entre eux : le vélo ». Pour lire le communiqué de presse en entier, c’est ici : CP pollution air 15072015.

Commentaires

Une réponse à “RAPPORT DU SÉNAT SUR LA POLLUTION ATMOSPHÉRIQUE : et le vélo ?”

  1. Avatar de Philippe U., Créteil

    Pour convaincre ceux qui utilisent aujourd’hui leur voiture de passer au vélo, ils est aussi important de réaliser suffisamment d’aménagements cyclables permettant l’utilisation et e stationnement des vélos sans risque. Je trouve ces aménagements corrects à Paris, mais c’est loin d’être le cas en banlieue.

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