En 2017, Vélib, ce système de Vélo en Libre Service (V.L.S.) aura 10 ans déjà. L’Apur a mené une « étude d’opportunité d’un Vélib métropolitain » (lire ce document instructif in extenso) pour l’élargir à une partie de la nouvelle métropole.


Actuellement, Vélib concerne dans le 94 les villes limitrophes de Paris (et donc du Bois de Vincennes, qui est dans le 12ème arrondissement), et Arcueil. Les stations Vélib se situent en l’état dans un rayon de seulement 1.5 km autour de Paris. Cette frange pourrait élargie à la zone la plus dense du Val de Marne, autour de Paris, s’étendant jusqu’à environ 4 km du périphérique (ou du Bois de Vincennes).
Aux villes déjà bénéficiaires de Vélib :
- Arcueil
- Charenton
- Fontenay
- Gentilly
- Ivry
- Joinville
- Le Kremlin-Bicêtre,
- Nogent
- Saint-Mandé
- Saint-Maurice
- Vincennes
pourront donc éventuellement s’ajouter en 2017 -au moins sur une partie de la Ville-
- Alfortville
- Cachan
- Champigny
- Créteil (actuellement Cristolib disponible, limité au territoire de Créteil)
- Maisons-Alfort
- Le Perreux
- Saint-Maur
- Villejuif
- Vitry
passant ainsi de 11 à 20 villes au total dans notre département (sur 47 communes).
Parmi les villes disposant déjà de Vélib, l’étude nous enseigne que celle où il est le moins utilisé par station est Gentilly : l’Apur propose donc de passer de 5 à 2 stations. Au contraire, la ville où Vélib est déjà le plus utilisé, Vincennes (3.6 fois plus qu’à Gentilly, par station) passerait de 10 à 13 stations. On notera que Vincennes est actuellement une ville très dense, relativement cyclable par rapport à ses voisines, et qui dispose de connexions très cyclables avec Paris (rue de Lagny, piste sur trottoir Porte de Vincennes…).
Le système de VLS (Vélo en Libre Service) étant un succès, mais coûtant assez cher (vandalisme, vol, coût de la maintenance et de la répartition entre les stations), et ne se répondant pas à tous les besoins, l’Apur recommande – à juste titre- un système complémentaire de Vélo en Location de Longue Durée (VLD), comme cela existe déjà avec succès dans des villes françaises. Le VLD coûte moins cher à la collectivité que le VLS. La combinaison des 2, ou du VLD avec les transports en commun, sont des combinaisons gagnantes selon l’APUR.
L’Apur évoqué également, entre autres :
- l’importance du « rabattement » à vélo vers les nombreuses gares RER et de métro qui maillent notre territoire, et vers celles qui seront crées avec le nouveau métro ligne 15 (horizon 2022)

- la nécessité de stations mobiles, pour s’adapter à la demande
- le besoin de Vélib à assistance électrique, pour s’adapter au dénivelé de certains endroits de notre département.
Nous pensons cependant que la Métropole du Grand Paris et nos villes, si elles souhaitent le succès du vélo comme moyen de transport, ne pourront pas faire l’impasse sur une réflexion globale quant à la cyclabilité de la voirie, en s’inspirant d’agglomérations comme Strasbourg, qui montre la voie depuis des décennies pour le partage réél de la voirie entre tous :
- Quelles vitesses maximum, et quel respect de ces règles ?
- Quelle politique du stationnement auto et vélo ?
- Quelle politique d’aménagements cyclables, notamment en site propre ?
- Quelles voies destinées au trafic, et quelle voies pour la desserte ?
- Quelle continuité du réseau cyclable, actuellement bien peu maillé ?
- Quelle politique de jalonnement cyclable ?
- Quelle complémentarité entre les aménagements, et les services aux cyclistes ?
- Quel maillage de Maisons du vélo, proposant quelles activités ?
- Quelle concertation avec les associations d’usagers ?
- Quels encouragements à se déplacer à vélo (indemnité kilométrique vélo pour leurs salariés, subvention à l’achat d’un vélo électrique ou d’un vélo-cargo type triporteur ou bi-porteur, etc…
- Quelle éducation au vélo, dès le plus jeune âge ?
L’échec patent de Cristolib à Créteil (la ville-préfecture, celle qui dispose de tous les services et devrait se suffire à elle-même à vélo) montre déjà dans quelles écueils ne pas tomber, que ce soit dans le nombre et la réparation des stations, dans la continuité des aménagements cyclables, ou dans les événements autour du vélo, et les services aux cyclistes, dont le jalonnement cyclable. Et ce alors même que les transports en commun ne répondent pas à tous les besoins dans Créteil.
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