Berges de Seine à Paris, rive droite (3,3km du tunnel des Tuileries jusqu’au port de l’Arsenal), enquête publique avant le 8 juillet, exprimez-vous :
http://www.paris.fr/berges
dans les mairies des arrondissements concernés, ou par voie postale :
Les observations pourront également être adressées par écrit, à l’attention de M. François AMBLARD, Président de la commission d’enquête, Mairie du 4ème arrondissement – siège de l’enquête publique – 2, place Baudoyer – 75004 PARIS, en vue de les annexer aux registres d’enquête.
Voir cette vidéo de l’année dernière :
Nous pratiquions ces quais un temps fermé aux voitures un jour de l’opération « Paris respire » lors d’une Convergence Francilienne, ce Réseau Express Vélo (REV) avant l’heure, qui manque tant à la capitale :
Notre contribution ci-dessous, consécutive à notre courrier inquiet du 18 octobre dernier , à laquelle il nous a été répondu par des généralités, mais pas de données chiffrées de largeur d’aménagement cyclable, ni d’assurance d’une séparation piétons / vélos, par un tracé, ni d’une couleur différente pour ces derniers, afin d’assurer la sécurité de tous :
Nous sommes favorables à la piétonisation des berges (fin de la voie Georges Pompidou), et nous vous en remercions vivement. Cependant, afin d’assurer la sécurité de tous, et l’ambition déclarée d’un « Réseau Express Vélo » : un vélo (20 km/h) allant en moyenne 5 fois plus vite qu’un piéton (4 km/h), nous pensons que la trajectoire des vélos doit être matérialisée au sol, et que la couleur de celui-ci doit être différente pour les cyclistes de celle des piétons. Nous pensons aussi que la partie réservée aux cyclistes doit être suffisamment large, afin d’éviter les conflits d’usage, et d’absorber un flot qu’on peut légitimement espérer très conséquent.
En effet, à l’échelle de Paris et de ses 3 départements de petite couronne (6,5 millions d’habitants), nous nous interrogeons quant à ces circulations « actives », nécessaires à la santé des habitants, sur ces berges à venir. La distance moyenne qui sépare le domicile du lieu de travail est en Ile-de-France de 10,7 km.
Le vélo – à assistance électrique ou non- est une machine formidable, qui permet d’aller 5 fois plus vite qu’à pieds, augmentant d’autant le rayon d’action, y compris pour se rendre à son travail (on connait l’importance en proportion, des trajets domicile-travail dans l’usage du vélo au quotidien).
Le vélo est souvent vu comme un moyen d’agrément de balade, de promenade –ce qu’il est aussi, et le dossier de présentation de la piétonisation ne l’oublie pas- cependant il est aussi un formidable moyen de déplacement quotidien et utilitaire en ville dense, au besoin à l’échelle de l’agglomération, si possible loin des axes motorisés, très pollués.
Dans ces conditions, et en visualisant les vues d’artistes de ce qui est prévu, nous nous interrogeons : dans quelle mesure, la vitesse moyenne de ce mode de locomotion magique est-elle compatible avec la flânerie des piétons et des chiens en laisse.
Pensant qu’entre lieu de détente / flânerie piétonne (bien vanté dans la plaquette) et Réseau Express vélo, il faut choisir. Considérant l’objectif de part modale de 15% de tous les déplacements à vélo, que la Mairie de paris a elle-même fixé pour 2020 (!) ; Constatant les recommandations du CERTU / CEREMA concernant la largeur minimale de voies vertes en milieu urbain,
Pensant que des piétons déambulant ne peuvent en pratique pas raisonnablement remplacer les multiples obstacles actuellement présents sur nos aménagements cyclables quotidiens : voitures garées illégalement, poubelles, marchés etc… Pensant que nous pouvons nous inspirer de ce qui fonctionne au Danemark et Pays-Bas.
Pensant qu’un itinéraire cyclable doit non seulement être confortable, mais également sûr pour tous les usagers, qu’ils soient cyclistes ou non ; Pensant qu’il faut enfin respecter les piétons et le PMR (Personnes à Mobilité Réduite), Pensant en conséquence qu’une piste cyclable ou un réseau « express » vélo ne peut qu’être un site propre pour les cyclistes.
Nous ajoutons :
Nous pensons que la liaison existante avec les Quais de Seine du Port de l’Arsenal vers le Val de Marne (aussi bien rive Charenton que rive Ivry) doit être améliorée : temps d’attente aux feux, largeurs des aménagements, obstacles inadéquats au sol, zigzag. Elle est fondamentale pour les habitants de la vallée de la Seine et celle de la Marne, des centaines de milliers de personnes, donc.
Nous pensons que les services aux cyclistes sont fondamentaux dans toute politique cyclable réussie (et pas seulement les aménagements), ce pourquoi nous demandons vivement :
- du jalonnement cyclable
- des essais de vélos cargos et VAE à l’année
- un atelier mobile de réparation
- un service de location longue durée de vélos : complémentaire du Vélib, donc, et pouvant concerner des vélos+ exotiques et répondant à d’autres demandes : amplifier une culture vélo ou bien
- pompe à air publique (compresseur)
- distributeur de chambre à air et de capes de pluie, etc
- Les locaux en fond de quais gagneraient à être en partie investis par ces services (liste non exhaustive)
- Des panneaux affichant les activités des associations seraient bienvenus, bourses, leçons de vélo pour adultes, balades etc : amplifier une culture vélo ou bien

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