L’association amie Val de bièvre à vélo organisait ce 22 septembre dernier une manifestation pour rappeler la demande majeure qui est celle de nos associations : la continuité cyclable, à travers l’exemple symptomatique de la vallée de la Bièvre, par définition plate. Marre en effet des bout de pistes cyclables qui s’interrompent au bout de 500 mètres.
Il a été tracé au sol, à juste titre, les double sens cyclable que nous appelons de nos vœux depuis des années, amplifiant ce qui existe déjà (des villes en Val en Marne connaissent déjà – et c’est justice – plus de doubles sens cyclable que de sens interdits aux vélos). Rappelons aussi la généralisation de principe des double sens cyclable à la quasi totalité des ex sens uniques à Sceaux et Clamart, avec les bénéfices que l’on sait. C’est d’ailleurs depuis l’été 2015 la loi pour voies à 30 km/h ou moins (zones 30 mais désormais aussi rues à 30). On rappellera que le double sens cyclable est aussi possible en voie à 50 km/h maxi. On rappellera enfin la palanquée de mesures de l’été 2015, favorables aux cyclistes et piétons : la balle est désormais dans le camp des maires, détenteurs du « pouvoir de police » et qui à ce titre choisissent le type de ville qu’ils souhaitent : mobile, plus sûre pour tous, et panachant les différentes formes de mobilité ; ou immobile et à destination d’un seul type d’usage : bruyant et très consommateur d’espace : les tuyaux à bagnoles, où le débit motorisé passe avant la sécurité de tous et la possibilité pour cyclistes voires piétons de se déplacer.
Si les sens interdits sont parfois justifié pour les voitures, ils le sont en effet très rarement pour les vélos, qui doivent pouvoir croiser les voitures dans une voie, plutôt que d’être doublés pour ces dernières, ceci pour la sécurité de tous (baisse des vitesses pour tous = baisse des accidents pour tous, y compris usagers motorisés).
Les vélos « gênent » / ralentissent ainsi moins les voitures, et trouvent ainsi naturellement leur place sur la chaussée, et non sur le trottoir, qui doit rester le domaine du piéton.
Rappelons ici les avantages des doubles sens :
- Aménagement très bon marché
- Pas de dangerosité avérée
- Moins d’accidents avec les portières de voitures garées (alors que ces ouvertures sont une des 1ères causes d’accident pour les vélos en ville). En double sens cyclable le cycliste fait face à l’automobiliste : moins de risques de se prendre une portière, et au pire des cas la portière s’ouvre dans le bon sens.
- Trajets + courts à vélo
- Moins de tourne à gauche à vélo, moins de feux, moins d’artères bondées et polluées pour le cycliste, qui n’a rien demandé. Parfois moins de dénivelés. Le tout = des distances parcourables à vélo + grandes
- De fait, moins d’angles morts, car les flux sont découplés, et la co-visibilité est meilleure, et donc meilleure sécurité pour tous, même en voie étroite
- De fait, moins de cycliste sur les trottoirs
Nous souhaitons nous déplacer au quotidien à vélo, sur de grandes distances, avec enfants, de nombreux points A à nombreux B : points de départs et d’arrivée multiples, rarement tous envisagés par les aménageurs, maires et services techniques, aux « schémas cyclables » souvent bien incomplets, lacunaire en quantité et en qualité, obnubilés par la place de la voiture.
Le double sens cyclable (en savoir +) n’est pas le seul aménagement d’une politique cyclable, mais il en est un essentiel, avec le jalonnement cyclable, l’offre de stationnement vélo, sécurisé ou non, les services variés et la subvention à l’achat, la location longue durée de vélos, etc.
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