Par analogie, une petite histoire relatée par France 3 sur son site web :
http://france3-regions.francetvinfo.fr/bretagne/finistere/departement-du-finistere-condamne-payer-50-000-eu-prejudices-motard-1154631.html
mérite d’être rapportée ici tant elle illustre les risques que nous font courir la plupart des gestionnaires de bande/pistes cyclables, qu’ils soient maires ou président de conseils départementaux, en laissant des équipements non entretenus ou non respectés.

La petite histoire en question s’est déroulée dans le Finistère. Selon l’article, il y a quelques jours ce département s’est vu condamné à payer 50 000 € de préjudices à un motard qui avait fait une chute sur une chaussée présentant une entaille avec des bordures d’une hauteur de six centimètres…
« Le tribunal administratif », poursuit l’article, « a jugé également que la déviation mise en place par le conseil général de l’époque ne permettait pas d’éviter la zone de l’accident. »
Or, amis cyclistes, vous conviendrez avec nous que l’état des équipements cyclables est sans aucune mesure avec celui des routes réservées à la circulation (cyclo)motorisée.
Nous, usagers de la petite reine, ce ne sont pas de simples entailles « d’une hauteur moyenne de 6 centimètres » que nous devons affronter au jour le jour. Non ! Ce sont des racines, des trous, des tas de feuilles (surtout en automne), des voies non dégagées les jours de neige ou de verglas, des véhicules stationnés là où ils ne devraient pas l’être (et nous avons là une pensée émue pour le maire de Saint-Maurice et sa D6A entre Pont de Charenton et Bois de Vincennes)
, des piétons ou des coreligionnaires qui circulent sans visibilité aucune (voire dans le mauvais sens)…
Et que dire des signalisations dont nous « bénéficions » ? Elles sont dans le meilleur des cas incompréhensibles, mais le plus souvent totalement absentes… On a rarement vu un panneau « déviation » avant des travaux empiétant sur une bande cyclable. On a rarement vu un panneau « attention trous en formation » avant un « champs de racines »… ?
Tout cela pourrait prêter à sourire si ce n’était le signe évident que nos élus et leurs services traitent généralement le vélo par-dessous la jambe.
Et notre visage se fait encore plus grave quand nous savons que nous sortons d’une période de pollution sans précédent, qui demanderait plus que jamais de prendre les modes de circulation douce / circulation active au sérieux.
Mais, oui, en matière de gestion des pistes et bandes cyclables, nos institutions publiques brillent malheureusement par un parfait laisser-aller/faire : elles pondent des bandes au kilomètre, pour le plaisir de communiquer, sans trop se soucier de savoir si ces équipements seront utilisables en toute sécurité ou non.
Or, c’est là que la petite histoire rappelée ci-dessus devient encore plus intéressante : en étant aussi irresponsables, ces gestionnaires encourent également des risques, juridiques cette fois-ci. Ils les encourent journellement, sans doute sans même en avoir réellement conscience… Ils les encourent au titre de leurs fonction, mais peut-être également personnellement, au titre de leur responsabilité civile.
Nous aurions envie de conclure par : Cyclistes, prenez vos responsabilités et faites respectez vos droits : vous savez contre qui vous devez vous retourner prioritairement en cas d’accident ! De votre côté, vous qui avez été élus par vos concitoyens, prenez enfin les usagers du vélo en considération : la bicyclette n’est pas qu’un loisir, c’est un moyen de circulation dont se servent chaque jour plusieurs millions de personnes pour aller travailler, et dont la croissance est avérée ces dernières années.
A bon entendeurs, salut.
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