Ne boudons pas notre plaisir, c’est bien une victoire, partielle, pour la mobilité qui a eu lieu cette semaine, à Bonneuil, au feu le long de la N19.
Nous remercions vivement les services de l’Etat : la direction des routes « DIRIF » d’avoir enfin accédé à notre requête première : qu’on arrête de boucher le peu de voies piétonnes et cyclables, afin que les passants et les cyclistes puissent enfin aller et venir, droit inaliénable : la terre vient d’être enlevée.
Historique :
– Hiver 2013-2014 : les nomades sont évacués
– Février 2014 : nous commettons ce courrier -qui ne recevra aucune réponse 🙂 – demandant :
- qu’on ne bouche pas l’accès (nous obtenons donc gain de cause cette mi-juin)
- un aménagement cyclable sur cette voie désaffectée : (c’est trop demander nous répond finalement l’Etat). Dommage car cette piste cyclable serait loin de la pollution de la Nationale 19, et des arrêts dus aux échangeurs avec la N406.
- et donc un jalonnement cyclable (fléchage malin pour les vélos) : (c’est trop demander nous répond l’Etat)
- un trottoir accessible : nous obtenons donc gain de cause cette mi-juin
- un cheminement d’1m40 pour les PMR (Personnes à Mobilité Réduite) : : nous obtenons donc gain de cause cette mi-juin
- un jalonnement cyclable (c’est trop demander nous répond l’Etat)
– Mars 2014 : les cubes de béton sont installés, et les monticules de terre aménagés 🙁
– 28 avril : Nous le regrettons publiquement lors de cette réunion à 240 millions d’€
– Printemps : nous relançons sans relâche la DIRIF, par mail, en copie les communes et le Département
– 29 mai : nous inaugurons la fausse continuité cyclable
Vous pouvez si vous le souhaitez remercier vous même les services de l’Etat, montrant ainsi cette demande sociale, afin d’améliorer cette prise en compte des déplacements non motorisés : ils vous attendent à
deviationbsl.dirif@developpement-durable.gouv.fr
Pourquoi en effet encourager les déplacement à pied et à vélo ? Parce que ça ne coute pas cher à l’Etat (contrairement au tout routier voire autoroutier et à la plupart des transports en commun, mais que ça rapporte gros en terme de santé publique, pour l’individu et pour la collectivité).
Pour encourager les déplacements à vélo au quotidien : il faut donc enfin favoriser des cheminements directs, sûrs, avec le moins d’arrêts possible, larges, confortables, et le plus loin de la pollution possible (on sait qu’elle se concentre sur les grands axes), bref ce qui se fait à Strasbourg, au Danemark et aux Pays-Bas, avec les résultats que l’on connait : part modale vélo de respectivement 15% (intra muros), 18% de tous les déplacements, et 27% (!) , contre 2,7% des déplacements en France. La qualité de la voirie est directement à mettre en cause, et l’insuffisance de modération de la vitesse motorisée et du stationnement.
Le vélo est magique, car il a l’avantage d’un transport individuel, de porte à porte, sans aléas de circulation, avec une vitesse moyenne difficilement inférieure à 18 km/h, et sans difficultés de stationnement, il est pratique en ville, dans 1 rayon de 10 km voire plus si il est couplé à du transport en commun et/ou si un minimum de réseau cyclable existe. Non aux coupures (voies rapides, chemins de fer, zones industrielles) : oui à leur franchissement rapide et en sûreté moyennant quelques € et la fin du « tout à l’automobile » : oui au vélo pour tous ceux qui le souhaitent. Oui à la continuité cyclable.
Laisser un commentaire