C’est le solstice d’hiver, les nuits sont longues et la réglementation sur les dispositifs de visibilité à vélo vient tout juste de changer. C’est donc l’occasion de faire le point sur ce qui est obligatoire ou autorisé, et d’apporter des conseils sur les équipements à acheter.
Quels sont les dispositifs de visibilité obligatoire ?
Obligatoires de jour comme de nuit :
- Au moins un réflecteur sur chaque roue (catadioptre orange à clipser sur les rayons ou bandes réfléchissantes sur les pneus)
- Catadioptres orange sur chaque pédale
- Catadioptre blanc ou jaune à l’avant
- Catadioptre rouge à l’arrière
À savoir : tous ces équipements de visibilité doivent obligatoirement être fournis avec un vélo que vous achetez auprès d’un vendeur professionnel.
Obligatoires uniquement en cas de faible luminosité :
- Feu de position non clignotant blanc ou jaune à l’avant
- Feu de position non clignotant rouge à l’arrière
- Les chasubles fluorescentes ne sont obligatoires que pour circuler sur les routes hors agglomération (mais elles sont autorisées en ville pour gagner en visibilité).
Quels sont les dispositifs de visibilité optionnels autorisés ?
Il est possible d’ajouter sur le vélo et/ou de porter sur soi :
- Un feu de position supplémentaire blanc ou jaune et non clignotant à l’avant
- Un feu de position supplémentaire rouge et non clignotant à l’arrière
- Un feu stop, rouge et non clignotant à l’arrière, indiquant lorsque le vélo freine. Peu de vélos en sont aujourd’hui équipés, mais ils sont utiles pour informer les personnes qui vous suivent que vous ralentissez.
- Des feux indicateurs de direction, orange et clignotants. Ils doivent être présent à la fois à l’avant et à l’arrière du vélo pour dispenser d’indiquer les changements de direction avec le bras. Là aussi, très peu de vélos sont actuellement dotés de ce type d’équipement.
- Des vêtements et des accessoires réfléchissants, tels que des gants, cape de pluie, surpantalon, serre pantalon, etc. Ils augmentent significativement la visibilité de nuit, surtout si les vêtements habituellement portés sont sombres.
Quelles lumières acheter ?
Y a-t-il des normes à respecter ?
Le type de lumières devant être utilisé est peu encadré en France. Pour choisir un matériel garantissant une bonne visibilité sans éblouir les autres usagers, nous conseillons de choisir des équipements détenteurs du label « StVZO » qui assure une conformité à la réglementation allemande.
Le plus simple à mettre en place : Les lumières amovibles alimentées par batterie
Les éclairages amovibles s’adaptent à tous les vélos et s’installent à chaque utilisation ; à l’avant sur le guidon et à l’arrière le plus souvent sur la tige de selle. Il est nécessaire de les retirer chaque fois qu’on stationne le vélo quelque part car ces accessoires peuvent être volés très facilement.
C’est la manière la plus simple de se mettre en conformité et d’assurer sa visibilité lors des trajets nocturnes, mais qui s’avère assez contraignante pour un usage quotidien. Nous ne recommandons cette solution que si vous ne vous déplacez que rarement à vélo par faible luminosité.
Le plus pratique : Les lumières fixes alimentées par dynamo (ou la batterie d’un VAE)
Leur installation est la plus compliquée, mais c’est la solution qui offre le plus grand confort d’utilisation : les risques de vol sont faibles, il n’y a ni pile à remplacer, ni batterie à recharger. Cela permet de ne pas avoir à se soucier de ses éclairages tout au long de l’année.
Pour en bénéficier sans accroc, le plus simple est de prévoir ces équipements lors de l’achat du vélo, en s’assurant qu’il soit équipé d’une « dynamo moyeu » quand il s’agit d’un vélo mécanique (pour les vélos à assistance électrique, c’est la batterie du vélo qui alimente les phares). Sinon, il est possible de faire appel à un professionnel ou de suivre un tutoriel pour réaliser le montage sur un vélo que l’on possède déjà, en installant une « dynamo moyeu » (de préférence) ou une dynamo « bouteille » qui se place contre le pneu (débrayable quand on n’en a pas besoin mais qui crée plus de frottements qu’une dynamo moyeu).
À noter que de nombreux modèles de lumières fixes intègrent un catadioptre, ce qui dispense d’en installer en plus sur son vélo pour être en conformité avec la réglementation. Avec des lumières amovibles en revanche, il faut disposer de catadioptres séparés pour les trajets de jour où l’on n’installe pas les phares.
Une solution intermédiaire : Les lumières fixes alimentées par piles
Les lumières alimentées par piles pourront répondre à certains besoins sans contenter tout le monde. Le fait qu’elles soient vissées au vélo réduit le risque de vol par rapport aux lampes amovibles car des outils sont nécessaires pour les démonter. En revanche, il faudra s’assurer régulièrement de l’état des piles pour ne pas se retrouver sans lumière au cours d’un trajet, ou bien garder sur soi un jeu de piles de rechange pour ne pas être pris au dépourvu. Nous conseillons ce type d’éclairages aux personnes voulant des lumières qui restent en permanence sur le vélo mais dont l’installation reste simple à réaliser. Il est alors préférable d’utiliser des piles rechargeables pour limiter la production de déchets.
Quelles sont les erreurs à éviter ?
- Mal orienter le phare avant : son but est d’être vu et de percevoir les obstacles ou l’état de la chaussée, pas d’éblouir les autres usagers de la route ! Il faut donc diriger la lumière avant vers le sol pour éviter qu’elle représente une gêne pour les autres usagers. La norme « StVZO » tient compte de ce problème en évitant d’éclairer vers le haut.
- Utiliser le mode clignotant des lampes pour prolonger l’autonomie : c’est désormais interdit !
- Acheter des lampes amovibles volumineuses : elles encombreront vos poches ou votre sac chaque fois que vous stationnerez votre vélo.
- Se tromper de type d’alimentation électrique des éclairages. Les lampes à piles et alimentées par dynamo (ou batterie d’un VAE) se ressemblent beaucoup. Veillez à vérifier sur la fiche produit si le type d’alimentation est celui qui vous convient.
- Acheter des éclairages sans vérifier les points de fixation de son vélo. Les feux de position pour porte-bagage ne sont pas compatibles avec tous les modèles en raison de l’écartement des vis qui n’est pas toujours le même. De même, les garde-boue ne sont pas toujours adaptés pour y installer un éclairage.
Pour vous aider dans le choix d’équipements, vous pouvez aussi consulter les tests d’éclairages réalisés par la FUB.
Madame, Monsieur, Le dimanche 19 janvier 2025, avec des copains et copines cyclistes, vélotafeurs, et promeneurs, et le soutien des…